Cela fait plusieurs mois que la délégation du médiateur de la CEDEAO sur la crise guinéenne a quitté la Guinée. La dernière en date remonte le 19/10/2022. Le 18 juin 2023, une mission conjointe ONU-CEDEAO était censée venir lancer le processus de suivi – évaluation du chronogramme de la transition dont la durée d’exécution est de 24 mois à partir de janvier 2023. Une démarche finalement avortée à cause du refus catégorique de la junte guinéenne ; et depuis lors, aucune nouvelle de la CEDEAO sur la transition en Guinée.
Depuis la nomination de Sieur Yayi Bony, je me rappelle encore le pessimisme que beaucoup d’acteurs guinéens faisaient montre en prédisant qu’il ne pourrait pas gérer une telle mission vu son passé peu glorieux et cela s’explique surtout par le fait que Yayi Bony aurait un amour fou pour les billets de banque. D’après des informations, M. Yayi Bonni lors de son tout dernier séjour en Guinée, aurait quitté avec un sac plein d’argent, pour quelle raison ? Il n’y’a que lui et la junte qui connaîtraient les détails de leurs deals.
Les derniers développements de l’actualité autour de la transition guinéenne dont entre autres des assassinats dans les dernières manifestations organisées par les forces vives, la restriction des libertés individuelles et collectives notamment le brouillage des ondes et le sabotage des émissions de certains médias de la place en font foi.
Cette situation est beaucoup plus inquiétante aujourd’hui pour nous, acteurs de la transition, car nous pensons que nous avons été abandonnés en plein envol par la CEDEAO et son médiateur.
C’est pour toutes ces raisons, je marque à travers cette tribune ma rancœur et celle de plusieurs acteurs vis à vis de la CEDEAO sur la transition en cours dans notre pays. Mais comme j’aime bien le dire, les Guinéens ne peuvent compter que sur eux même quant à la lutte pour la préservation des acquis démocratiques chèrement acquis aux prix de sang des Guinéens.
« Seule la lutte libère »
Camarade, salut !
Foniké Menguè, coordinateur national du FNDC