- Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (image d’archive)
Invité des Grandes Gueules ce mercredi 06 décembre 2023, le leader de l’UFDG (Union des Forces démocratiques de Guinée) a expliqué les raisons pour lesquelles il n’est pas venu faire face à la justice guinéenne sur le dossier de la vente de l’avion Air Guinée. Il dit avoir senti de la haine et une violence qui le visait dans cette affaire. Mieux, Cellou Dalein Diallo dit ne pas avoir confiance en la justice qui a elle-même avoué son manque d’indépendance.
« Il y a un contexte où j’ai senti la haine et une violence qui me visaient particulièrement. Je n’ai suffisamment pas confiance en notre justice qui a avoué devant le CNT qu’elle n’était pas digne de confiance telle qu’elle était tenue actuellement », a rappelé M. Diallo.
Malgré une plainte qui lui a été adressée alors qu’il était déjà en dehors du pays, l’ancien ministre des transports, n’a pas répondu à la justice nationale. Selon lui, ladite plainte a été déclarée irrégulière par ses avocats. Récemment, la justice guinéenne a décidé de la mise en place d’une commission rogatoire (sénégalaise) pour l’entendre dans cette affaire. Et cette fois-ci, il semble prêt à être auditionné.
« Maintenant que j’ai la possibilité de venir donner ma part de vérité devant des juridictions en toute sécurité, j’essaie d’abord de saisir cette opportunité et de voir la suite », dit Cellou Dalein Diallo.
Par ailleurs, il regrette de n’avoir pas bénéficié de la protection de la justice qu’il avait saisie concernant son domicile de Dixinn d’où il a été expulsé.
« J’ai demandé la protection de la justice que je n’ai pas eu. Il y avait trop de passions et même de haine. Et tous ceux qui recevaient des convocations dans ce contexte étaient immédiatement conduits à la maison centrale. Ils n’ont pas bénéficié de la présomption d’innocence. Et compte tenu donc de la déception qui était là mienne face à l’échec de mes démarches vis-a-vis de la justice, la haine et la passion qui semblaient entourées toutes les questions liées à ma personne, j’ai estimé qu’il fallait attendre que les tensions baissent pour rentrer en Guinée », a-t-il ajouté.
Amadou Sow pour rtmtvpolitique.com