Ce qu’il faut retenir
■ La trêve à Gaza a volé en éclats vendredi matin 1er décembre. L’armée israélienne a repris raids aériens et tirs d’artillerie et le Hamas a recommencé à tirer des roquettes vers Israël.
■ Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, déclare que le nombre de morts a dépassé 15 200, dont 70 % de femmes et d’enfants. Le nombre de blessés s’élève à plus de 40 000 Palestiniens. Depuis le 7 octobre, plus de 1 200 Israéliens ont été tués.
■ Durant la trêve, 110 otages – 86 Israéliens et 24 étrangers – ont été libérés par le Hamas, selon le décompte d’Israël. De son côté, Israël a libéré 240 prisonniers palestiniens ; 136 otages restent détenus à Gaza, selon l’armée israélienne.
Le point sur la question des otages à Gaza
Faute d’accord pour une nouvelle trêve, leur sort reste en suspens. Les otages dans la bande de Gaza seraient désormais 136, dont 17 femmes et enfants, d’après le porte-parole de l’armée israélienne. Parmi eux, 125 Israéliens ou binationaux, selon le décompte de l’Agence France-Presse. Le gouvernement israélien ne dévoile pas leur nom.
Haaretz affiche leurs noms et visages désormais en majorité masculins. En une semaine de trêve, 49 femmes ont été libérées aux côtés de 33 mineurs et 28 hommes. Il resterait donc 15 femmes, selon l’armée israélienne. Cinq seraient soldates, non concernées par l’accord sur les otages. C’est a fortiori le cas des dix soldats, des conscrits de 18 à 22 ans.
Près d’un quart des otages encore captifs ont été enlevés au festival de musique de Re’Im début octobre. Cinq participants ont été libérés durant la trêve. Sur les 136 otages restants, l’armée israélienne a confirmé sept décès dont cinq ce vendredi. Parmi eux, Arye Zalmanovich, 86 ans, pionnier du kibboutz de Nir Oz.
Parmi la cinquantaine d’otages pris dans les kibboutz frontaliers de Gaza, le sort des membres de la famille Bibas, dont celui du petit Kfir, 10 mois, annoncés morts cette semaine, reste inconnu. Mais lui et son frère seraient les derniers otages mineurs encore retenus dans l’enclave palestinienne.
16h30 : La première livraison d’aide humanitaire à Gaza depuis la rupture de la trêve est arrivée
L’armée israélienne a fait savoir que « des dizaines de camions » transportant de l’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza au cours de ce samedi, comme le rapporte l’agence de presse Reuters. Il ont pu accéder à la bande de Gaza « après avoir obtenu les autorisations de sécurité du côté israélien », précise le lieutenant-colonel Peter Lerner, porte-parole de l’armée, à l’occasion d’un point de presse.
16h15 : Précisions concernant les faits rapportés plus tôt de Syrie
L’ONG Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) apporte des précisions via l’AFP, suite aux informations relatées par l’agence officielle des Gardiens de la Révolution, Sepah News, selon lesquelles Israël a tué deux membres de l’armée idéologique irannienne qui menaient une « mission de conseil » en Syrie (voir à 12h20).
Ce sont quatre combattants, deux officiers des Gardiens mais aussi « deux Syriens combattant pour le Hezbollah », qui ont été tués « dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah près de Sayyida Zeinab », selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Les officiers « étaient la cible des Israéliens ». Cinq autres combattants ont été blessés.
16h00 : Des milliers de personnes manifestent à Paris en soutien aux Palestiniens
Appels à un « cessez le feu permanent », dénonciation d’un « génocide », « stop au massacre», peut-on lire sur des pancartes au sein de la capitale française. Une quarantaine de rassemblements en soutien au peuple palestinien en France ce samedi. « Nous sommes tous des enfants de Gaza », ont scandé les manifestants à Paris.
Parmi les participants, le dirigeant du parti LFI Jean-Luc Mélenchon a déclaré devant la presse que la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait « tous les indices d’une volonté génocidaire ». Il a par ailleurs estimé que le président Macron « ne pesait plus », malgré ses appels renouvelés à « un cessez-le-feu durable ».
Ce samedi en conférence de presse, Emmanuel Macron a déclaré depuis Dubaï, où il se trouve pour la COP28, que l’objectif d’une « destruction totale du Hamas » devait être « précisé » par les autorités israéliennes, car il menace de provoquer « dix ans » de guerre. Et de brandir le risque d’une « guerre sans fin ».
La destruction totale du Hamas, qu’est-ce que c’est, et est-ce que quelqu’un pense que c’est possible ?
13h45 : Les États-Unis n’autoriseront pas la réinstallation forcée des Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie
La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré ce samedi au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi que « dans aucune circonstance, les États-Unis ne permettront le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie », selon un communiqué de la Maison Blanche sur la rencontre en marge de la COP28 à Dubaï. Mme. Harris a discuté avec M. Sissi des efforts de reconstruction, de sécurité et de gouvernance à Gaza, déclarant qu’ils « ne peuvent réussir que s’ils sont poursuivis dans le contexte d’un horizon politique clair pour le peuple palestinien vers un État propre dirigé par une Autorité palestinienne revitalisée », a ajouté le communiqué.
13h25 : Un Palestinien tué à Naplouse, en Cisjordanie occupée
Un soldat israélien a abattu un Palestinien « qui avait sorti un couteau et s’était avancé vers les soldats » près de la ville de Naplouse, en Cisjordanie, rapporte Haaretz. « Le Palestinien s’est approché d’un poste de contrôle militaire tenu par une unité de soldats de réserve, et après que les soldats l’aient suspecté et aient commencé à enquêter, il a sorti le couteau et a été pris pour cible. L’incident n’a pas fait de victimes parmi les soldats. »